Selon que l’on parle d’agilité managériale et des 4 styles de management de Hersey et Blanchard, de management agile, ou encore de lean management, on ne fait pas référence à la même chose… Clarifions donc ces 3 concepts pour éviter les confusions
4 Styles de management, management agile, lean…
Clarifions ces concepts, voulez-vous ? Il y a parfois une confusion entre management agile et agilité managériale, et aussi entre management agile et lean management.
Nous clarifions ces 3 concepts via des définitions, exemples et compétences claires.
Introduction aux concepts d’agilité
Le terme « agilité » désigne en premier lieu l’habilité à changer rapidement la position de son corps et confère l’idée de souplesse, de coordination des mouvements, et de réflexes.
Ainsi, nous avons plusieurs idées sous-jacentes :
- Une capacité d’adaptation
- Une forme d’acceptation du changement dans le quotidien
- Des réflexes, liés à des méthodes apprises pour faire preuve de créativité tout en étant rapide.
- Le management agile est une méthode, un système de production, une façon d’organiser une équipe de développeurs pour qu’elle réussisse à livrer son client dans une situation complexe et incertaine. C’est une système d’optimisation des projets et du temps qui vise en premier lieu une optimisation des délais, même si ce seul paramètre n’est pas suffisant.
- Le lean management est davantage un système d’apprentissage, un ensemble de pratiques qui vise le développement des compétences des salariés, pour un plus grand niveau de qualité. C’est un système d’amélioration continue. Il vise la qualité.
- L’agilité managériale est davantage une capacité du manager à s’adapter le plus efficacement possible à la situation et aux personnes en présence via 4 styles de management : c’est sa capacité à adopter « la bonne posture » qui requiert à la fois une analyse de la situation (urgence, qualité, coût, délais, etc…) et aussi une analyse psychologique et technique (motivations, compétences, culture). Il vise l’optimisation des ressources humaines. On peut aussi y associer les concepts d’agilité émotionnelle et intellectuelle.
Qu’est-ce que l’agilité managériale ?
L’agilité managériale est liée à 3 formes d’agilité :
- 1. L’agilité intellectuelle
Elle permet de déployer de vraies compétences de pédagogie notamment, en adaptant son cerveau à celui de ses interlocuteurs afin de créer le message pour l’autre et non en fonction de soi. - 2. L’agilité émotionnelle
Elle permet d’utiliser les émotions comme des ressources : ressentir les choses, pour soi et chez ses interlocuteurs. Cela permet de faire preuve d’empathie face aux équipes pour favoriser une compréhension réciproque.
Les projets agiles ou le lean management seront favorisés par des managers faisant preuve d’agilité managériale pour accompagner les changements. (Dossier Intelligence émotionnelle) - 3. L’agilité situationnelle et les 4 styles de management
Elle permet d’utiliser plusieurs styles de management selon les situations et collaborateurs en présence. Le management situationnel est une science assez exacte, on ne manage pas comme on aime, on manage en fonction de la situation…
Le meilleur choix possible d’un des 4 styles de management s’apprend, et il y a des codes de compréhension, c’est beaucoup du bon sens, mais cela va bien mieux en étant expliqué… Ces quelques exemples vous montreront que le bon sens joue beaucoup, mais les situations ne sont pas toujours aussi flagrantes :
- Vous êtes aux urgence de l’hôpital, et le diagnostic vital d’un patient est en cause. Choisirez-vous le management participatif ?!
- Un collaborateur tremble à l’idée de faire une présentation sur un sujet mal maîtrisé, est-ce bien le moment de faire du management délégatif ?
- Un collaborateur est très stressé, il travaille beaucoup ces derniers temps. Vous avez un gros travail à confier et avez pensé à lui. Est-ce bien le moment de faire du management directif ?
- Un collaborateur très expérimenté va bientôt prendre la direction d’un nouveau service, et vous souhaitez lui donner des repères dans cette future mission. Est-ce bien le management paternaliste et le ton associé qu’il va apprécier ?
Voilà ce qu’est le management situationnel : utiliser le bon mode de management face à un collaborateur, dans une situation donnée, et compte tenu de qui il est : dans la confiance envers lui-même, sa maturité professionnelle et sa motivation.
Ces concepts se rapprochent du modèle de Blake et Mouton sous une forme modernisée et sont directement liées au leadership du manager.
Comment détecter l’agilité managériale d’un manager dans le test Assess Manager ?
Ce sont des indicateurs mesurés dans le test de management Manag-ER :
L’agilité intellectuelle, l’agilité émotionnelle et l’agilité situationnelle sont directement mesurés et reportés sous forme de graphiques explicites, ainsi que la propension d’un manager à utiliser chaque style parmi les 4 styles de management.
Qu’est-ce que le management agile et comment cela fonctionne ?
Le management agile – BUILDING se pose d’autant plus dans un environnement incertain, ce qui devient une dominante de notre environnement actuel : mouvant, complexe, incertain. La crise COVID a renforcé un peu plus cette tendance, même si cette tendance n’avait plus à être démontrée.
Le management agile est né du management de projet dans le monde informatique et notamment le développement de logiciels. En 2001, 17 personnes se sont réunies pour entériner une première définition ou des pratiques requises pour considérer un socle de facteurs clés de réussite dans un document intitulé « Manifeste pour le développement logiciel agile » en mettant en avant les valeurs suivantes :
- Les individus et leurs interactions plutôt que les outils et les processus
- Des fonctionnalité opérationnelles plutôt qu’une documentation abondante
- La collaboration avec le client plutôt que la négociation d’un contrat
- S’adapter au changement plutôt que suivre le plan.
Ainsi, les méthodes traditionnelles de gestion de projet se sont vues remises en question au profil des méthodes agiles, qui se nourrissent d’une approche itérative et incrémentale, menée dans un esprit collaboratif, avec juste ce qu’il faut de formalisme. Elle vise un produit de qualité tout en tenant compte de l’évolution des besoins clients.
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Quel style de management le manager agile utilise-t-il le plus ?
Il utilisera beaucoup le management participatif, sans pour autant défaillir sur la capacité à prendre une décision, point souvent reproché à ce style de management.
Ainsi, les normes et processus issus des méthodes qualité de type ISO 9001, voient leur documentation épaisses remises en question partiellement afin d’apporter une meilleure réactivité, pilier de l’agilité et des enjeux de ce siècle. La communication orale prend une dimension importante afin de réagir, de s’adapter, de faire preuve d’agilité. De même, dans la planification du projet, on passe d’une méthode prédictive classique à une méthode agile. Dans le premier cas, on estime le délai, le coût et on recense les activités, on calcule la durée des activités pour les ordonnancer. L’ajustement du planning devient une activité à temps plein.
Dans la planification agile, l’approche est différente : on définit la vision du produit, la road map ou les jalons forts, le plan de la release et de l’itération. Le cycle quotidien provoque des réunions quotidiennes pour voir où on en est et créer des solutions à chaque situation de blocage. La communication est au cœur de ce management agile.
Le technique de Promodoro, une métaphore et technique de gestion à l’image du management agile
Le management agile pose pour principe le découpage itératif d’un plan. Chacun pourra estimer à postériori sa productivité et sa capacité à estimer. Ainsi, la technique du promodoro pose un principe de découpage du temps en séquences de 25 minutes, à l’intérieur desquelles une action sans interruptions (email téléphone) sera réalisée, afin d’être à l’optimum de l’efficacité; à l’issue de chaque promodoro, le développeur pourra faire une pause de 3 minutes pour gérer ses appels ou encore répondre à ses emails, avant de reprendre une phase.
Ainsi chaque développeur est sollicité pour pré-estimer son temps de travail nécessaire pour l’exécution d’une tâche, et peut réévaluer de façon itérative son travail. Il passe d’une estimation des délais à une estimation des fonctionnalités, par un découpage en petite taille des parties de son programme.
En définitive, la méthode agile se dégage d’une estimation amont trop précoce ou figée des besoins, en admettant que des aléas viendront modifier les prédictions et requièrent une gestion plus agile, c’est-à-dire adaptative.
Comment détecter une prédisposition au management agile dans le test Assess Manager ?
Si le manager agile doit avoir une capacité d’anticipation, il doit aussi savoir être réactif et souple, savoir faire preuve d’écoute face à son client, pour prendre en compte des évolutions devenues nécessaires alors qu’elles ne l’étaient peut-être pas en amont du projet.
Ainsi, son agilité émotionnelle et intellectuelle seront particulièrement requises pour faire face aux aléas : réadapter sa pensée et l’architecture du projet, avoir une vision à la fois globale tout en ayant la capacité à entrer dans certains détails en s’appuyant sur les experts.
Il devra aussi être capable de déléguer, et utiliser, parmi les 4 styles de management, un management participatif et délégatif, dans lequel il sollicite les collaborateurs sur les estimations de temps à déployer pour gérer une séquence itérative.
Il saura fonctionner à la fois avec le management par la confiance en même temps qu’il s’appuiera sur le management par les objectifs, ces 2 compétences devant être combinées. Autant d’indicateurs que vous retrouverez directement dans le test de management Manag-ER.
Qu’est-ce que le Lean management ?
Le lean management – LEARNING – pose principalement la question du « qui doit apprendre quoi ? ». C’est dans cette question majeure que le lean management et l’agilité managériale se rejoignent.
L’amélioration continue concerne avant tout l’amélioration des compétences de chaque collaborateur. Le travail requiert un apprentissage au quotidien, et le « qui doit faire quoi » se voit détrôner progressivement par une formule plus complète : « qui doit apprendre à faire quoi pour réussir ?».
Nous vous proposons un lien vers un ensemble d’outils, pratiques, conseils, méthodes pour décrire de façon exhaustive et opérationnelle les méthodes du lean management. Vous trouverez quelques points majeurs ci-dessous.
Genèse du Lean Management
Le lean management est né au Japon, dans les usines de production de Toyota dans les années 50. C’est une période de crise qui a permis de faire naître cette philosophie et méthodologie de travail à un moment où Toyota faisait face à des difficultés financières et s’est vu dans l’impérativité de changer. Les crises, si certains en doutaient encore, sont souvent des tremplins du changement.
Ainsi, le modèle du Lean Management s’est d’abord déterminé via 3 grands axes :
- Les besoins du client et comment les satisfaire
- La recherche de gaspillages pour les réduire
- Les flux tendus pour réduire les coûts, notamment par les stocks.
Les 5 principes du Lean Management
En 1990, 2 chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts ont proposé le nom de Lean après avoir étudié ce modèle Japonais, et on décliné 5 principes à ce modèle :
- Comprendre la valeur produits, aux yeux du client
- Comprendre la chaîne de valeur, la séquence d’activités qui créent cette valeur
- Créer un flux continu à partir de cette séquence d’activités
- Être à l’écoute du client et optimiser ce flux via une véritable alliance client
- Viser la perfection, améliorer les processus en supprimant un maximum de gaspillages.
Le mot Lean voulait dire littéralement « Mince », « Svelte » que l’on pourra comprendre par « au plus juste », « optimsé ». Si le Lean a démarré sur les ateliers de fabrication, il s’est progressivement étendu aux industries du process, dans l’agro-alimentaire, dans le luxe, l’aéronautique, les services jusqu’aux sphères médicales et des services publics.
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Quel style de management est utilisé dans le lean management ?
Pour comprendre la valeur produit, aux yeux du client, c’est le management participatif qui sera le plus efficient. Attention aux limites du management participatif cependant. C’est le même style de management qui servira aussi pour comprendre la chaîne de valeur. Pour autant, pour créer un flux continu, d’autres styles de management pourront être utilisés : le style directif ou le style délégatif pourront fonctionner.
Ces exemples montrent que le lean management va pouvoir s’appuyer des styles de management distincts selon ses phases.
Quelques outils du Lean Management
Dans ses fondements, nous retrouvons les 3G, le modèle Kaizen, les 5S, le management visuel, la chasse aux gaspillages, le standard et le Kaikaku.
Dans l’animation du Lean Management, on peut retenir notamment 2 outils : le management KATA, et le Gemba Kanri. Le management KATA détermine un objectif, similaire à l’objectif SMART, et décrit la situation actuelle pour identifier le différentiel et la première marche à franchir.
En ce sens, le coaching est très empreint du management Kata, qui est adepte de l’itération de petits pas. Il pose 5 questions majeures :
- Quelle est la situation cible ?
- Quelle est la situation actuelle ? Quels enseignements tirer de la dernière action ?
- Quels sont les obstacles ? Lequel traitez-vous actuellement ?
- Quelle est votre prochaine action PDCA (plan do check act)
- Quand pourrons-nous tirer les enseignements de cette action ?
Comment détecter une prédisposition au lean management dans le test Assess Manager ?
On cherchera une capacité de remise en question, une approche factuelle, une capacité à gérer le court terme et le plus long terme, et une certaine positivisme. L’accueil du changement sera une composante majeure, mais le collaborateur ne devra pas être trop fort sur cette tendance, pour accepter la méthodologie des petits pas plutôt que de vouloir tout révolutionner.
Nous chercherons aussi un manager dont la capacité à utiliser plusieurs styles de management sera plutôt bonne, pour faire usage de la souplesse requise.
En quoi ces concepts se rejoignent-ils : agilité managériale, lean management et management agile ?
Le lean management et le management agile énoncent clairement que la place de l’homme dans la réussite de l’entreprise est fondamentale, favorisée par des managers compétents. L’agilité managériale déclinée en 3 pôles – agilité situationnelle, agilité intellectuelle et agilité émotionnelle sont les clés d’un déploiement efficace.
Ces 3 compétences agiles sont mesurées dans le test Assess Manager pour identifier autant les promoteurs de projets que les potentiels opposants.
Leur mesure est intégrée aux résultats du test de management Manag-ER (et non le test de personnalité Zoom-ER). Envie d’essayer pour voir ? Bénéficiez de nos solutions pour vous faire une idée si vous le souhaitez.
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